Voici quelques semaines, l’équipe Rosamen Bado a fait la rencontre de Safya, alias @blackmaroccan, à notre bureau. Cela a été l’occasion de shooter avec elle les pièces de la nouvelle collection et d’échanger sur son parcours, ses projets ou encore sa vision de la féminité.
Après son bac, Safya a découvert la communication en faisant un DUT Technique de Commercialisation. Pendant son stage d’études elle part dans le Nord de l’Angleterre.
Safya / @blackmaroccan : “J’ai beaucoup aimé le fait d’aller dans un autre pays, de me débrouiller seule. Mon expérience là-bas m’a permis de découvrir une autre culture, où chacun fait ce qu’il veut, s’habille comme il veut, et peut expérimenter son style. En Angleterre, on ne regarde même pas le voile. C’était une bouffée d’air frais”.
À la suite de ce stage, Safya a pris deux années sabbatiques. Elle a ensuite été animatrice périscolaire, vendeuse aux Galeries Lafayette avant de revenir vers l’université dans le cadre d’un Master Communication digitale.
“C’est le moment où je me suis vraiment trouvée, j’aimais le côté relationnel et créatif, la gestion projet de ce master.”
Comment as-tu commencé dans l’influence ?
Safya : “Ça s’est fait naturellement, je postais mes tenues en photos et j’aimais les partager. Je prenais plaisir à poster sur réseaux, créer des looks et montrer aussi que je porte mon foulard et que j’adore la mode, les deux peuvent être liés. Mon compte a aussi évolué en fonction avec moi, j’ai vu aussi que la seconde main plaisait donc j’ai commencé à partager mes bons plans fripes. Avec le confinement j’ai aussi profité d’être à la maison pour développer mon côté créatif, commencer la couture et poster des IGTV/Lookbook.”
Malgré son attachement à Instagram (@blackmaroccan), principalement pour garder un lien direct avec sa communauté, Safya a voulu tester un nouveau format, elle a récemment lancé sa chaîne Youtube appelée aussi Blackmaroccan. Depuis le premier confinement, sa nouvelle devise est “si je veux faire quelque chose, je le fais”, quel que soit le résultat final, l’important est d’essayer de se remettre en question.
En plus de son projet d’influenceuse, elle travaille également en free-lance, ce qui lui permet de mêler liberté et créativité.
“En fait, je vis comme si je devais mourir demain : l’important est de faire quelque chose que j’aime, de vivre au jour le jour, et de se laisser aller parce qu’on ne peut pas gérer ce qui se passe”. Cette crise lui a permis de se remettre en question, de l’aider à lâcher prise, et au moins de profiter du temps qui lui était imparti. “J’essaie de laisser parler mon côté créatif, de prendre le temps d’apprendre de nouvelles choses. »
Tu apparais comme quelqu’un de très serein. Quel est ton secret ?
« C’est vrai que les gens me disent souvent que j’ai l’air sereine, mais je pense que ça vient de mon caractère mais surtout de ma spiritualité. La méditation m’aide à évacuer le doute. Si quelque chose ne marche pas, ce n’est pas grave, l’important c’est d’être fière d’être soi et d’avoir essayé.”
À quoi ressemblait ton enfance ?
« Je viens d’une fratrie de deux frères et une 1 sœur. J’ai eu enfance heureuse, j’ai grandi dans une famille unie où on pouvait s’exprimer et expérimenter librement. Mes parents m’ont toujours poussé à donner le meilleur de moi-même, donc ça m’a donné une rigueur pour laquelle je leur suis reconnaissante. »
Quelles sont les femmes qui t’inspirent ?
“Les femmes qui m’entourent, comme ma mère, mes tantes, ma sœur sont une grande source d’inspiration. Elles sont très entreprenantes, elles vont au bout de leur projet. Par exemple, ma sœur qui a réussi sa dernière année étude alors qu’elle était enceinte et elle a monté son agence d’architecture. C’est un modèle pour moi, elle est déterminée et elle m’inspire même au niveau du style et de la mode.”
Quelle est ta vision de la féminité ?
« Se sentir bien, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, je pense que la féminité est propre à chacune ». De plus en plus, on montre plusieurs visions de la féminité. Pour BlackMaroccan, cela passe par une touche de blush, un trait de liner qui font qu’on se sent bien mais aussi s’éclater avec les vêtements.
« Même si j’aime l’oversize et que je m’habille du côté homme parfois, je me sens hyper femme une fois que je porte mon look. »
Découvrez les backstages de notre shooting avec BlackMaroccan
